« Lune rousse, vide bourse, récolte point n’est arrivée, que lune rousse ne soit passée… ».
Les années se suivent mais ne se ressemblent pas…tel est l’adage ! Après une belle année 2015 et des vendanges magnifiques, l’hiver a été relativement doux. Les seules températures négatives se sont fait sentir au mois de mars et surtout en avril. De façon assez exceptionnelle, le mercure a plongé jusqu’à -4°c entrainant même des chutes de neige le 26 avril. A qui la faute, me direz-vous ? Et bien c’est celle de la lune rousse…
C’est quoi la lune rousse ?
On l’appelle « lune rousse » non pas à cause de sa couleur, mais parce qu’elle roussit les jeunes pousses. Présente au cours du cycle de lune qui suit le weekend end de pâques, elle exerce une forte influence sur le changement de temps. Parole d’anciens : « Gelée de lune rousse, de la plante brûle la pousse » (dicton de Lozère)
Les effets de ces gelées ont été dévastateurs pour certaines parcelles. Dépendant de dame nature, nous ne pouvons qu’en constater les effets. Aujourd’hui, deux semaines après, environs 50 % de nos parcelles ont été durement touchées.
Les chardonnays, étant le cépage qui commence à débourrer en premier, ont le plus souffert de ces gelées.
Ce qu’il faut savoir sur le gèle et la vigne :
Les cépages ne sont pas tous égaux. Tous les bourgeons principaux sont accompagnés de bourgeons secondaires plus tardifs. Hors ces bourgeons ne donneront de raisins que sur le pinot noir (et en moindre quantité), ceux du chardonnay ne sont pas fructifères.
Ce froid a également décalé le débourrement des bourgeons non gelés, entrainant ainsi un retard de la végétation d’environ 2 semaines. He oui, c’est parfois dur la culture ….
Avec un début de saison un peu Rock’N Roll nous croisons les doigts pour la suite !
« Quand elle commence comme un lion, elle finit comme un mouton, quand elle commence comme un mouton, elle finit comme un dragon. »