En ce début d’été, nous quittons les vignes (palissage) pour nous activer en cave…
… Où une étape importante et délicate dans la fabrication du champagne (et la dernière avant la commercialisation) nous attend !
Le dégorgement
C’est une opération qui permet d’expulser le dépôt présent dans la bouteille sous l’effet de la pression interne. Un dépôt qui s’est formé durant la prise de mousse.
A noter : Il y 2 types de dégorgement, un mécanique et un manuel dit « à la volée ».
Pour de grandes quantités, nous pratiquons le dégorgement automatisé.
En pratique…
Les bouteilles sont manipulées plusieurs fois mais toujours avec délicatesse. Elles sont apportées en début de chaine en position verticale et positionnées délicatement (pour ne pas remettre en suspension le dépôt) dans un bac réfrigérant à base de saumure à -25 °C.
En quelques minutes un glaçon d’environ 4 cm se forme dans le goulot, elles sont alors reprises et redressées pour être positionnées sur la chaine de dégorgement pour le décapsulage. Il va permettre, sous la pression, l’expulsion du bidule et du dépôt piégé dans le glaçon. Le dégorgement est alors terminé.
Les bouteilles continuent sur la chaine pour être dosées, car le dégorgement a laissé un vide qu’il faut combler. Au cours de cette opération une petite quantité d’oxygène pénètre en bouteille, ce qui contribue avec la liqueur de dosage à l’évolution aromatique.
Puis au bouchage et au museletage…
Un bouchon de liège (avec 3 rondelles de liège) et le muselet sont alors positionnés.
La bouteille après nettoyage est reprise pour être palettisée en attendant la commercialisation.
Laissons maintenant le temps à notre champagne millésimé de se remettre et de se rééquilibrer avant de la déguster.